Entreprendre. C’est un mot qui me fait peur. C’est bête parce que c’est pourtant ce à quoi je me destine. Oui mais pour tout ce qui est d’ordre personnel, entreprendre, faire des choix, c’est vraiment pas mon fort... Peser le pour, le contre, se dire qu’on aurait mieux fait de s’abstenir, de réfléchir un peu plus longtemps, « et puis merde, fais le, ça sera fait »… Agir sur des coups de tête pour éviter ces moments de doute tellement désagréables, ces moments de réflexion sur soi qui laisse un goût amer dans la bouche et qui débouchent souvent sur la conclusion hâtive que de toute façon on a rien choisi et qu’on en est là parce que la vie en a décidé ainsi. Et les choses se passent mal, parce qu’on a pris les mauvaises décisions au moment opportun, ce fameux Kaïros dont j’ai entendu parlé un sacré nombre de fois... Ou parce qu’on a pas pris de décision du tout, on a simplement laissé les choses faire. C’est tellement un comportement qui me ressemble et qui me désespère. Prendre sa vie en main, pour une fois, et ne plus se laisser porter par le flot des événements, qui s’enchaînent et qui ne nous laisse finalement plus le temps de respirer et de prendre du temps pour se retrouver face à soi même; en tête à tête, en mode "défragmentation de l'outil système". Pourtant on le sait, mais on n’y arrive pas. Je n’ y arrive pas, et là est ma principale faiblesse. Oui mais je veux changer. Et là est le début de mon entreprise (Rousseau, quand tu nous tiens !). Désormais, je me fixe comme objectif de faire face à cet obstacle, à faire cet effort et à aller de l’avant. Parce que la vie avance sans moi et que j’en ai vraiment marre de courir après… Je prends les choses en main, et je me mets en route…vers le bonheur ? J’en sais rien…Mais vers moi en tout cas…

Juste un tas de mots. Pour recommencer. Parce que ma vie a changé et qu'il en est bien mieux ainsi. Dieu que c'est dur d'écrire son bonheur ! Alors je me contenterai d'un tas de mots, comme ça, juste pour prendre un nouveau départ et profiter de la vie...la vraie.

Boule de ventre habituelle en cette veille de rentrée... Atténuée tout de même, je ne sais pas vraiment pourquoi. Non pas que j'ai envie d'y retourner, Non, ça non ! Mais peut-être parce que j'ai réussi à profiter de mes vacances comme je le voulais. En passant plus de temps avec mes parents j'ai réalisé combien je les aimais et la chance que j'ai de les avoir, en me reposant un peu j'ai pu atténuer les cernes qui marquent mon visage. J'ai pu me consacrer à mon travail tout en récupérant la dose de tendresse dont j'ai tant besoin. J'ai pu voir les quelques amis qui me font un bien fou et me blotir entre les bras de mon préféré... Bref, des vacances salvatrices en quelques sortes! Et puis il a fallu s'inscrire aux concours. Ces concours qui signifient tant de choses, une confusion de stress et de joie. De stress, cela peut se comprendre. De joie car, ils signifient la fin tant attendue de ces deux années interminables... J'ai dressé la liste de tout ce que j'avais envie de faire une fois que j'aurais intégré mon école, et malgré tout, ca fait du bien. Au fond, peut-être qu'après tout, j'avais besoin de ça pour apprécier les petites choses de la vie, pour développer cet enthousiasme à vouloir toucher un peu à tout. Mais non, jamais vous ne m'entendrez dire "Merci à la prépa" ! C'est comme ça.

Cette envie d'écrire qui me démange...qui me gratte partout, jusqu'aux bouts des orteils. Cette envie de crier par les mots, de chuchoter plus fort que jamais, de m'évader dans un monde différent pour creuser et savoir qui je suis vraiment. Pour me connaître un peu plus et me sentir mieux. Pour sortir ce mélange de haine et de rancoeur de mon petit corps de femme.Qu'il s'évade et me laisse un peu tranquille, celui-là. Envie de sortir du silence, de poser les mots qu'il faut. Que ça sorte. Pourtant, je n'y arrive pas. Non. Pas ce soir. Pas tout de suite, là maintenant. Trop d'idées, pas rangées, qui font des noeuds et qui compressent le coeur. Trop d'angoisse. Trop de sentiments désordonnés. Non, pas ce soir...Il faut que ce cri ait du sens.

Sète. Ville pleine et vide à la fois. Pleine, car de nombreux touristes sont attablés autour d'un diabolo grenadine ou d'une pression en face du vieux port. Je les aperçois derrière la vitre , ne pouvant pas vraiment m'arrêter sur ces visages souriants. Vide, car vous l'avez quitté ce matin. Dans ce vieux bus, je vois défiler la ville tandis que les souvenirs affluent. Il fait chaud, l'atmosphère est lourde. Le soleil n'est pas de la partie aujourd'hui, comme s'il partageait l'amertume qui m'envahit peu à peu. Sète, la ville qui receuille d'inombrables souvenirs; tant d'étés ont été passés en sa compagnie... Oui, mais celui-là était particulièrement chouette! Quels moments valent ceux passés avec vos véritables amis, les meilleurs, ceux qu'on reconnait? Les journées glandouille à la plage sous cette chaleur écrasante, les séances "crème après solaire" pour réparer les dégats, les missions "Auchan" (pour ne pas citer de marque) et le mal de bras qui en résultent, les inombrables prises de tête sur notre ami "Mots fléchés niveau 4", les réguliers petits coups d'oeil indiscret de la mamie d'à côté, les interminables parties de cartes, nos petits délires aromatisés rillettes et crème fraiche, nos belles nuits à la belle étoile... ("Oh!!! Une étoile filante!! Non Pierre, c'est le phare, achète toi des yeux") Tant de choses qui me manquent déjà...Merci d'avoir permit que ces choses arrivent...Meme si vous ne lirez probablement pas ces mots, merci d'être là et de me donner cette amitié qui m'est si chère. Merci à toi aussi, qui sera toujours plus qu'un ami, merci à toi pour tous ces bons moments de rigolade, de tendresse, de vérité et de complicité. Merci pour ces merveilleuses vacances passées avec vous tous, à cinq dans ce tout petit studio de Sète.

NoOooOOOoon…Ils ont osééééé…pfiouuuu, à vrai dire, non, je n’en reviens toujours pas. Explications : Je suivais péniblement depuis des heures ma famille d’accueil déambulais tranquillement dans les magasins de Chester, une charmante petite ville pas très loin de Liverpool. Il faut savoir qu’ici, en Angleterre, TOUS (j'aime les généralisations) les magasins de chaussures sont immenses gigantesques, plus de choix tu meurs, à savoir que même moi je peux trouver mon bonheur…Ce qui, bien sûr n’est pas le cas de Mei, qui nous a traîné promené cette longue après-midi dans tous les « Shoe shops » de la ville. Mais qu’importe, ce n’est pas le propos. Nous étions dans une sorte de Galeries Lafayette à l’anglaise, quand soudain, horreur, désespoir… J’ai aperçu la nouvelle tendance du moment…Comment on appelle ça déjà…la mode ? Les débardeurs en strass paillettes; les Ipods de toutes les couleurs, tous plus chers les uns que les autres, histoire d'avoir une pomme sur son lecteur MP3; les écharpes en plumes longues; les converses aux motifs divers; les slims, ces pantalons qui dévoilent l’excessive minceur de certains jeunes hommes; les tee shirts rayés d' H&M; etc...Allez,ne mentez pas, vous avez au moins une fois été victime de cette mode, qu’elle soit plus ou moins stupide, vous avez sans aucun doute connu ce besoin de démarcation qui finit par n’être qu’imitation. Mais là, je dois le dire, on est vraiment tombé dans le ridicule. Stop au suspense : Vous voyez les bottes en caoutchouc bleues marines que vous avez inévitablement porté (ou plutot, qu'on vous a forcé à porter) durant votre enfance pour aller jouer dans les flaques de boue ? Hé ben voila, la nouvelle mode, c’est les bottes en caoutchouc version motifs ridicules pour adolescentes de mauvais goûts. Et ils vous vendent ça hors de prix en plus! Le pire dans tout ça, c'est que c'est moi qui aurais honte de voir quelqu'un porter cette horreur, "c'est le monde à l'envers"  comme dirait ma mamie. Peut-être que je ne suis qu'une ringarde, qui ne connaît pas la vraie valeur des choses, ou bien simplement une jeune fille qui fait preuve de grande perspicacité lorsqu'elle se fait la réfléxion que prendre les gens pour des cons reste la plus grande préoccupation de certains. Bref, j'ai passé mon chemin. Quelques maillots de bains, pantacourts, tee-shirt et scandales plus loin (si si, il pleut toujours en Angleterre, mais peut être que les gens d'ici ont besoin d'affaires d"été pour garder espoir) nous voici sur le chemin du retour, cette stupide paire de bottes étant restée soigneusement scotchée dans mon cerveau.

Journée ensoleillée dans la capitale. Chaleur écrasante et foule de touristes sont aux rendez-vous. Des journées comme celle là, il n’y en a pas cent, alors j’en profite. Je déambule dans les ruelles aux pavés inégaux, une glace à la main et le sourire aux lèvres. Framboise-Coco, la glace, comme toujours. Je suis seule. Après quelques heures de marche et de shopping, je me dirige vers la station St Michel, mon sac à la main, pour retrouver mon « chez moi ». Je descends les marches et me dirige vers le guichet pour acheter un ticket. Comme d’habitude, lorsque j’insère ce dernier dans la machine, celle-ci affiche « ticket non valide », va savoir pourquoi…je laisse s’échapper un petit grognement et je me retrouve donc face à ces portes fermées. Un bruit sourd se fait alors entendre dans mon dos. En un instant, on lit la peur sur les visages, des cris retentissent et la foule se dirige vers les portes d’accès au métro. Je ne comprends rien, je n’ai pas le temps de comprendre, il faut fuir… « Ticket non valide » Et meeeeeeerde !!! Une dizaine de personnes sont déjà montées sur les machines pour passer au dessus des portes. Les coups de feu et les cris se font de plus en plus insupportables. J’ai peur. Alors que je m’apprête à grimper, je sens quelque chose sur ma cuisse. Une petite main tire à présent sur mon tee-shirt et un petit être me supplie du regard. Sans me poser de question, je prends l’enfant sur mon dos, passe une jambe derrière la barrière, et, en me retournant, je vois deux hommes en noirs cagoulés et armés jusqu’aux dents. Ils tirent sur la foule, femmes et enfants compris. Je suis horrifiée et je ne peux rien faire. Des larmes coulent sur mon visage. Comment est ce possible…Pourquoi…L’enfant me donne des coups de pieds pour me faire réagir… « Descends !!! S’il te plaît descends !!! » Crie-t-il. Je m’exécute.Mais mes yeux restent fixés sur ce massacre…Ouvrez les portes, faites quelque chose…Aidez ces pauvres gens…Je vois des dizaines de corps tomber tour à tour. Les visages sont sévères. Je ne peux plus bouger. J’ai besoin d’air. Le petit crie, il voit ses parents mourir sous ses yeux. Est-ce qu’un enfant peut voir ça ? Je passe mes mains sur ses yeux noirs, comme si j’allais pouvoir effacer de sa mémoire cet instant tragique. Que vais-je faire de lui a présent… ? Je ne sais pas, je ne sais plus où je suis ni dans quel monde je vis. J’ai peur. Je transpire. Qu’est ce qu’il se passe…Le métro s’en va. Je reste outrée, je ne peux plus bouger. J’entends les sirènes dehors et tout devient flou. J’ai chaud et ma tête tourne…où suis-je ? Ce n’est qu’un rêve, je n’ai fait que rêver…

                                        ooo    Si par hasard tu passais par là...

                                                                              ...Tu devrais te reconnaître.  ooo

Il y a quelqu’un qui occupe une place particulière dans ma vie…oui, une place tout à fait particulière…le hasard a mit cette personne sur mon chemin et je ne pourrai désormais plus jamais l’effacer de mon cœur…

Il y a dans mon cœur un tiroir qui contient des trésors, où je range mes rêves, mes richesses et tous les petits bijoux de la vie, et un jour, je l’ai ouvert et je t’y ai soigneusement déposé…maintenant, tu y es pour la vie….c’est un endroit que peu de gens connaissent, dont peu ont la clef, mais que je peux ouvrir pour me retrouver quand je suis perdue…Et tu es là…Mon amie…Ma meilleure amie…La meilleure que je n’ai jamais eu...Tu es là pour partager ta bonne humeur, pour rire jusqu’à en avoir mal au ventre, pour me consoler quand je suis triste, pour me donner des conseils quand je ne sais pas où je vais…tu sais lire dans mes pensées, dans mes yeux et dans mon cœur…Peut-être que tu es mon ange gardien, que quelqu’un t’a ordonné de veiller sur moi, je ne sais pas, mais si c’est le cas tu fais du bon travail…Sinon, je dois remercier le hasard car il m’a apporté le meilleur cadeau que j’aurais pu espérer, une réelle amitié…Tant de bons moments ont été passés avec toi, je crois qu’il m’est impossible de les énumérer aujourd’hui tant ils sont nombreux mais je les garde bien précieusement en mémoire… !

J’aime ton sourire, ton odeur, ton regard malicieux, ta façon d’être et de penser…je t’aime que tu sois heureuse ou triste, seule ou entourée, j’aime ta susceptibilité et ta douceur, j’aime ta bonne humeur et ton mauvais caractère. Tu es ma perle, celle qu’on trouve si rarement dans les coquillages, si précieuse à mes yeux, celle que je garderais toute ma vie près de moi…

Je ne sais pas comment une telle amitié a pu s’installer, mais il en est ainsi…Nous sommes aujourd’hui comme deux cerises sur la même branche, comme deux siamoises qui partagent le même cœur, comme deux colombes qui regardent la vie d’en haut sans en avoir peur.

Un jour on m’a dit « Fais part de ton amour aux personnes les plus importantes pour toi tant qu’il en est encore temps » et je n’ai jamais oublié ce précieux conseil…

"You have a forever friend for life, and forever has no end."

Side by side...Through it all.

“You have known me

  in good

  and bad times,

  You have seen me

  when I was happy

  and when I was sad,

  You have listen to me

  when what I said was intelligent

  and when I talked nonsense,

  You have been with me

  when we had fun

  and hen we were miserable,

  You have watched me

  laugh

  and cry

  You have understood me

  when I made mistakes,

  Thank you for believing in me,

   for supporting me

   and for always being ready

   to share thoughts together,

  You are a perfect friend.”

                        Suszn Polis Schutz

Approchez, approchez mesdames et messieurs
Car aujourd'hui grande vente aux enchères
Dans quelques instants, mes deux jeunes apprentis saltimbanques
Vont vous présentationner des… MOTS.

Un mot pour tous, tous pour un mot,
Un mot pour tous, tous pour un mot.

Des gros mots, pour les grossistes
Des maux de tête, pour les charlatans
Des jeux de mots, pour les artistes
Des mots d'amour, pour les amants
Des mot à mot, pour les copieurs
Des mots pour mots, pour les cafteurs
Des mots savants, pour les emmerdeurs
Des mobylettes, pour les voleurs !

                   ***
Aujourd'hui grande vente aux enchères,
On achète des mots d'occasion
Des mots à la page et pas chers
Et puis des mots de collection.

Un mot pour tous, tous pour un mot,
Un mot pour tous, tous pour un mot.

                   ***

Des morues, pour les poissonniers
Et des mochetés, pour les pas bien beaux
Des mots perdus, pour les paumés
Des mots en l'air, pour les oiseaux
Des mots de passe, pour les méfiants
Et des mots clés pour les prisonniers
Des mots pour rire, pour les enfants
Des mots tabous, pour l' taboulé !

                  ***
Aujourd'hui grande vente aux enchères,
On achète des mots d'occasion
Des mots à la page et pas chers
Et puis des mots de collection.

Un mot pour tous, tous pour un mot,
Un mot pour tous, tous pour un mot.

                  ***

Des mots croisés, pour les retraités
Et des petits mots, pour les béguins
Des mots d'ordre pour les ordonnés
Des mots fléchés, pour les Indiens
Des momies, pour les pyramides
Des demi-mots, pour les demi-portions
Des mots courants, pour les rapides
Et le mot de la fin, pour la chanson !